Nos lendemains de feu, Écrits des Forges, 2021
18.10.21 Impact campus : « Lucide, poignante et sensible : la poésie de Julie Stanton brille une fois de plus. (…) Avec Nos lendemains de feu, l’écrivaine et poète met sa poésie au profit d’un appel à l’action qui ne laisse certainement pas indifférent, traçant habilement un portrait de l’état du monde et souhaitant plus que tout donner la parole aux jeunes générations, en qui elle investit tout son espoir. Tout en se plaçant elle-même au banc des accusés, son écriture particulièrement recherchée témoigne d’une inquiétude réelle et d’une sensibilité sans borne. » [Frédérik Dompierre-Beaulieu]
13.07.21 Littérature du Québec : « NOS LENDEMAINS DE FEU de Julie Stanton nous plonge dans le sujet de l’heure, soit les bouleversements climatiques, la pollution qui met en danger toutes les espèces vivante. L’avenir se referme comme un coquillage devant les nouvelles générations. Il est plutôt rare que la poésie s’aventure de ce côté-là du monde, s’ouvre aux horizons de la planète et à son sort. (…) La poète pourrait s’abandonner à la désespérance, répéter que tout est consommé, qu’il n’y a plus rien à faire. Ce serait trop facile. Julie Stanton a toujours cru au pouvoir des mots. Non. Les enfants de nos enfants sont là. Ils s’imposent et inventent leur parole dans Résistants de l’ombre, la deuxième partie du recueil. Ils parlent haut et fort et c’est non. Jamais. Pas de compromis. Ils ne seront pas nos héritiers, surtout pas de l’aveuglement des prédateurs que nous sommes et qui ont étranglé la planète. » [Yvon Paré]
16.06.21 Plus on est de fous, plus on lit : « C’est une œuvre magnifique, (…) [Julie Stanton] y parle de politique, (…) elle donne à la fin de son livre la parole aux jeunes. C’est très beau, c’est à lire. Qu’est-ce qu’ils disent, les jeunes? « Malgré nos gerçures et nos bleus et vos discours caméléons le bonheur nous tombe parfois dessus comme une grenade que nous dégoupillons avec nos dents aiguisées notre poésie hurlante nous déchiffrons le vocabulaire des cataclysmes advenant la tempête nous aurons une longueur d’avance. » C’est beau, (…) mais la révolte… intacte, c’est merveilleux! » [Hugues Corriveau et Marie-Louise Arsenault]
16.06.21 Le blog de Dédé blanc-bec : « À quatre-vingt-trois ans, Julie Stanton aura en tout cas sonné l’alerte. Nous comprenons et adoptons son précieux message. Il y a là un legs dont nous lui sommes reconnaissants. (…) Son œuvre est nourrissante, substantielle. Nos lendemains de feu constituent désormais un élément important de notre viatique. » [Daniel Guénette]
L’ultime lettre d’amour, Écrits des Forges, 2019
17.06.19 Madame lit : « Pour moi, L’ultime lettre d’amour apparaît comme le message d’une morte à son amoureux, (…) elle exhorte l’autre à l’écouter. Elle souhaite transcender la mort par la puissance de sa parole. (…) Il faut lire les vers de Julie Stanton à voix haute. Ils sont époustouflants, fascinants. Je ne peux que m’incliner devant la musicalité du texte, devant toutes les références que l’on retrouve dans ces derniers. Il y a de nombreux clins d’œil à des autrices et des auteurs. En plus, les Écrits des Forges ont placé à la fin de l’ouvrage la liste des poètes ou des autrices et des auteurs qui ont inspiré Julie Stanton. Cette liste apparaît très utile. » [Nathalie Gagnon]
Le Bonheur cet illusionniste, Écrits des Forges, 2017
27.10.17 CKRL 89.1 FM : « Julie Stanton a écrit Le Bonheur cet illusionniste; et j’ai trouvé que c’était fantastique, de la dentelle, du vocabulaire riche, des images d’une douceur… C’était vraiment très beau. Si vous voulez vous faire plaisir, achetez-vous ce livre. Ça vaut le coup. » [Olivier Oudart, « Les matins éphémères »]
16.06.17 Info-Culture : « À l’encontre de ces autres recueils où l’émotion était palpable, on retrouve ici un regard froid sur des gestes posés dans l’espoir d’atteindre le bonheur. (…) On n’échappe pas à cette démarche artistique provocante. On suit le flot, du début à la fin du recueil d’une soixantaine de pages, dans un voyage planétaire qui revisite nos mythes judéo-chrétiens et toutes les idées préconçues sur ce que peut être le bonheur. (…) On n’en sort pas sans égratignures. (…) Le Bonheur cet illusionniste est un texte qui transforme, pour autant qu’on se laisse guider par la plume acérée de l’auteure. » [Yannick Lepage]
29.04.17 Le Devoir : « La poète s’interroge sur les valeurs du présent, sur les leurres de la modernité, sur la « poussière chaleur d’aluminium ». Or, la poète considère la quête du bonheur comme une illusion qui masque les valeurs pour elle essentielles. C’est un livre presque incantatoire à cet égard, rappelant que les migrations actuelles, les printemps optimistes tombent aussi en lambeaux, parfois. Revisitant l’Histoire, des origines en passant par les mythes du Sphinx, les spectres, les momies ou les cataclysmes, Julie Stanton creuse ce sillon de détresse qui fouisse l’âme. Les générations d’aujourd’hui ne seront plus que de « jeunes fruits parachutés sur les villes anciennes/ils atterriront dans des maisons d’inquiétude/sous des ampoules bleues fissurées par les guerres ». Voilà pour l’avenir. Mais le bonheur, toi, où seras-tu? réclame la poète. Et de conclure : « Pire tu nous as menti tu n’y seras jamais. » [Hugues Corriveau]
Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux, Les Heures bleues, 2013
08.02.14 Le Devoir : « (…) Dans un tout autre registre, la toujours touchante et émouvante Julie Stanton nous incite à l’accompagner dans son Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux. On trouve dans ce livre des photographies de Régis Mathieu d’arbres nus se découpant très noirs sur fond blanc. Peu réjouissant, me direz-vous? Sans doute, mais aucun moment de l’année ne saurait nous dissocier du profond amour porté à ceux en allés. Julie Stanton nous rappelle que tout émouvant pèlerinage porte sa part de recueillement et de joie, celle qui vient à l’âme de ceux qui gardent vive la présence intérieure. Le rêve du désert, des grands espaces, des « frontières abolies », nous fait accéder à ce recueillement d’une grande acuité, nous repose des étourdissements actuels. J’aime cette œuvre amoureuse qui souligne la vie au plus près de ses redoutables et irréversibles avers et revers. » [Hugues Corriveau]
19.01.14 Info-Culture : « (…) Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux, ce quatorzième livre de la poète mérite une lecture sensible et attentive. Ce recueil, le quatrième publié par madame Stanton à la maison d’édition Les heures bleues, reprend une formule familière aux autres ouvrages qui sont le fruit d’une collaboration répétée avec le photographe Régis Mathieu (…). Chacune des six parties du recueil est séparée d’une photo d’arbre traitée en monochromie, peut-être en vue de souligner la gravité du propos de l’auteure. En s’attardant un peu plus au contenu, on s’aperçoit rapidement que le titre est bien choisi. (…) Ces tombeaux, soigneusement creusés par les mots, permettent la reconnaissance intemporelle des membres de sa famille qui ont influencé différents moments de sa vie. On pourrait croire à un psaume ininterrompu sur 127 pages, si ce n’était des photos et des citations qui viennent proposer un arrêt ponctuel dans ce souffle d’amour, une mélopée touchante rapportant le deuil et la lente résignation face à la mort. C’est avec un regard neuf, celui où les instants de tristesse laissent place aux moments de bonheur, que l’auteure nous fait suivre ce chemin vers l’Isle du repos, où tous ces souvenirs choisis restent à jamais gravés, alors que Geneviève vit encore, non plus dans la maladie, mais dans l’attention bienveillante et maternelle d’une mère qui la garde près d’elle pour toujours. » [Yannick Lepage]
No.01.2014 Le Bel-Âge : « Il est des souffrances que l’on pense indicibles. La poète, romancière et journaliste Julie Stanton a vécu le pire de ce que le destin peut imposer à une mère : la perte de son enfant. Cette mort inéluctable – à la suite de longues années de maladie – et le vertige qui s’en est suivi, cette maman parvient à les mettre en mots d’une poésie poignante. «il n’y a pas l’habitude/c’est toujours plus d’absence». Bien sûr, il y a eu ses autres disparus, mais sa «porteuse d’étincelles», c’était impensable. Jamais « recueil » de poésie n’a autant mérité son nom. » [Betty Achard]
08.12.13 La Bible urbaine : « Pudique, l’écriture procède par petites touches et jamais, jamais ne se complaît dans le misérabilisme. Du chaos de la mort de l’être cher, Julie Stanton offre un parcours lumineux qui passe par toutes ces passions du deuil, muées en autant de beautés, jusqu’à cette lumière intemporelle de l’amour dans un sourire éternel. De l’écriture au « je », la poète passe au « tu », qui lui permet de tenir à distance l’effroyable douleur et de cheminer dans l’espoir. » [Marie-Pierre Laëns]
07.12.13 Le Soleil : « Avec Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux, Julie Stanton a voulu célébrer la mémoire de sa fille emportée par la maladie. Pour approcher ce sujet lourd et grave à l’extrême, la poète a choisi un vers libre et aérien, doux comme une évidence, un vers qui avance à son propre rythme, sans entraves, sans majuscules ni ponctuation, comme s’il cherchait à perdre sa substance pour mieux atteindre sa destination, comme si, toutes frontières abolies, l’au-delà se trouvait désormais à portée de voix. Et c’est ainsi qu’au cœur de la détresse d’une mère un magnifique univers lyrique prend racine. Vraiment, un superbe recueil. » [Yves Boisvert]
26.10.13 Québec-Express : « … Julie Stanton sombre dans le Pays des morts. En ayant recours à l’onirisme, elle y retrouve sa sœur cadette, Madeleine, décédée à 19 ans des suites d’un accident d’automobile, son père et sa mère. Ces trois membres de la famille lui servent de fil d’Ariane pour retrouver sa fille qu’elle ne cesse de réclamer. « Écrire ce livre a fait remonter beaucoup d’émotions. Je me souviens m’être réveillée en pleurant en pensant à mon père, lui ai-je assez parlé de son vivant? questionne-t-elle. Entre mes rêves, je regarde aussi le monde et son état, je suis indignée des guerres et je l’écris. » Pour l’auteure, il était hors de question d’écrire un livre larmoyant. « J’avais Geneviève dans les mains lorsqu’elle est décédée et à travers ce livre, je regarde ma peine mais aussi celle des autres, » raconte celle qui, à 40 ans, s’est lancée dans l’écriture par la révolte et le questionnement de l’amour après un divorce difficile. Même si cet ouvrage n’a pas soulagé sa peine, « il m’a permis de prendre une distance. Mais fait-on vraiment le deuil? », interroge-t-elle. Alors que certains parents iront œuvrer pour des organismes communautaires pour tenter d’accepter l’inacceptable, Julie Stanton s’est réfugiée dans l’écriture. « C’est mon monde d’expression, mon militantisme», déclare-t-elle. » [Isabelle Le Maléfan]
Parfaitement le chaos suivi de Élie ma joie, Les Heures bleues, 2011.
Hiver 2013 Estuaire no. 151 : « Déjà en 1999, avec La Passante de Jérusalem, Julie Stanton avait amorcé son dialogue avec le mal contemporain, illustrant la fin des choses par la tragédie de la Shoah. Puis, dans Requiem pour rêves assassinés, en 2004, elle écrivait une partition à deux voix, celle du vingtième siècle et celle de Neruda. Entre vie individuelle et histoire, elle faisait entendre le chant lancinant de ceux et celles dont les rêves ont été assassinés par la guerre. Parfaitement le chaos semble compléter, mais sur le ton de l’indignation, un triptyque original et personnel, d’un lyrisme lucide et émouvant, sur la condition humaine. (…) Ce livre de Julie Stanton s’inscrit dans le courant d’une nouvelle poésie baroque. À la suite de ceux d’Élise Turcotte, de Jean-Marc Desgent et, bien sûr, de Paul Chamberland le premier, le poème sans concession de Julie Stanton nous rappelle que le lyrisme du XXIe siècle, s’il veut porter l’espoir, ne peut plus s’adonner à quelque idéalisme. Il doit d’abord affirmer, dénoncer et porter la colère de l’individu. » [Jean Royer]
28.01.12 Le Devoir : « Julie Stanton publie aux Heures bleues un recueil de grandes proses intenses et révoltées contre la douleur. Devant ce qu’elle considère être Parfaitement le chaos, elle s’insurge et réclame le droit à la vie, au souffle de la puissance émotive, à l’incarnation de la ferveur. Ce cri-là vient de la faute qu’elle ressent devant les misères dont elle ne peut pas apaiser la peine ni la virulence. Elle le souligne tristement : « dans mes temps morts/j’ai marché sur des os et j’ai désespéré… » Cela n’a pas suffi pour éteindre la force intérieure qui sourd des lectures poétiques ou de l’inaltérable désir de vivre. En seconde partie, dans Élie ma joie, naît un petit-fils qui ressuscite l’avenir, qui est justement « une issue vers la joie. » Retrouver la grâce devant l’innocence, voilà bien la voie de survie pour celle qui tremble d’indignation. Julie Stanton signe un solide recueil ciselé aux flammes et aux souffrances. On y puise une leçon de lucidité formidable et y admire une écriture lumineuse. » [Hugues Corriveau]
21.07.11 Voir : « L’écriture de Stanton, éclatante, imagée, qu’on dirait sur le qui-vive, mime tour à tour les appréhensions et les illusions d’une voix lasse des égarements mondains et forte de sa propre présence. » [Éric Paquin]
19.07.11 Info-Culture Biz : « Le recueil, illustré sobrement de quelques encres créées par Danielle Stanton, sœur de l’auteure, porte en lui une densité rare par sa structure et le travail créateur dont il est issu. Tout semble être minutieusement choisi pour créer un effet. Les textes offrent aussi plusieurs lectures, au gré des thèmes que le lecteur voudra explorer. Si vous vous intéressez à la poésie travaillée et riche, n’hésitez pas à feuilleter ce livre. C’est un bijou qui sait briller, peu importe sous quelle lumière vous l’éclairerez. » [Yannick Lepage]
18.06.11 Le Droit : « Dans Parfaitement le chaos, Julie Stanton s’écrie dans des élans de lucidité douloureuse, mais aussi porteuse. Elle (nous) réfléchit, remet l’état du monde en question, nous renvoie à nos responsabilités. (…) Elle se révolte, s’emporte, pour exorciser la mort, pour dénoncer la violence et la haine, pour s’insurger du sort réservé aux laissés-pour-compte. (…) Le ton change, dans Élie ma joie, alors que Julie Stanton berce la grand-mère en elle, les espoirs que son petit-fils a fait naître avec lui, la vie qu’il a remuée en elle. Cette deuxième partie du recueil vibre tel un réjouissant hymne à la vie qui continue, envers et contre tout… et tous. Et se lit, lumière après la noirceur, comme un baume apaisant pour les yeux dessillés par Parfaitement le chaos. » [Valérie Lessard]
21.05.11 Le Soleil : « De la poésie du réel, concrète et universelle, mais à laquelle Julie Stanton insuffle toujours une touche personnelle comme autant de petites «apocalypses intimes». Pas jojo, tout ça? En effet, mais Parfaitement le chaos n’est pas que sombre. (…) Car si la planète fout le camp, la vie continue, nous dit Julie Stanton dans Élie ma joie, deuxième partie du recueil, consacrée à la naissance de son petit-fils Élie. Sous-titré «méditation au-dessus d’un berceau», ce très beau texte se veut une ode à la naissance et à la vie. Sans pudeur, Julie Stanton précise en exergue que le récit est dédié à sa fille Marie-Hélène, «qui a frôlé la mort en donnant la vie». Une charge émotive supplémentaire pour ce texte qui, sans perdre la gravité de la première partie, montre que parfois, souvent, la vie et la lumière triomphent. » [Valérie Gaudreau]
Requiem pour rêves assassinés : Hommage à Pablo Neruda, Les Heures bleues, 2004.
Mars 2005 Présentation à La Chascona, maison-musée de Pablo Neruda, à Santiago/Chili : « Nous célébrons qu’une poétesse du Nord de l’Amérique, à une distance si grande des volcans, des pierres, des fleuves, qui nourrissent l’œuvre de Neruda, à une telle distance des Indiens, des mineurs et des paysans pauvres, à une telle distance du réalisme magique de l’Amérique du Sud, ait su capter les racines de l’humanisme nérudien, et soit arrivée à partager son invitation à s’engager du côté du peuple innombrable et ses luttes plus que séculaires. Même nous qui lisons mal ou parlons mal la belle langue française, nous sommes capables de percevoir la majesté de ce Requiem, que nous recevons avec émotion comme l’un des meilleurs tributs rendus dans le monde au centenaire de notre poète, dont la célébration s’est déroulée pendant toute l’année qui vient de se terminer. » [Luis Alberto Mansilla]
07.08.04 Le Devoir : « D’une belle construction, entre la fresque musicale et le récit, ce chant des morts est aussi un appel à combattre la noirceur qui nous entoure, celle qui tua les Lorca et les Neruda, celle qui décime les populations. » [Thierry Bissonnette]
19.08.04 Voir : « Dans ce chant poétique, Julie Stanton rend un hommage poignant au poète chilien. L’écrivaine québécoise mêle à sa poésie les vers de cet homme profondément engagé dans son temps, qui fit entendre son cri de révolte dans le monde entier. Neruda accompagne la centenaire dans ses va-et-vient entre l’hier, l’instant, dans un tortueux « passé décomposé au présent ». Au bord de la vie, sur le seuil de la mort, Neruda est son pont entre deux mondes : « Et t’avoir lu/Pablo Neruda / rend moins navrant/le fait de partir,/manifestement. / Tù tambien estàs lejos, ah màs lejos que nadie. / Oui/toi aussi tu es loin, ah plus loin que personne. / Du côté de la vérité/qui n’est pas ici« . La vérité, voilà ce qui seul compte en cette heure de bilan, en cette heure du jugement. Une voix sortie de nulle part brise le silence de la solitude et vient, comme un refrain, poser à la centenaire ses ultimes questions : « Mortelle, où vas-tu? Mortelle, que quittes-tu? Mortelle, que souhaites-tu? » La « singulière Mortelle aux identités plurielles » remonte le fil de sa longue vie. Témoin de tout un siècle, elle s’immisce dans la conscience des hommes et des femmes qui l’habitent, parcourt leurs destins maudits, célèbre leurs combats et pleure leurs rêves assassinés. Énigmatiques jeux de miroirs, qui renvoient à une même tragédie. Voix empreintes de gravité, qui font écho au chaos du monde. (…) Prière des morts dédiée aux femmes qui ne désespèrent pas de rêver, Requiem pour rêves assassinés est un chant à la fois charnel et incantatoire, rempli d’émotion et de gravité. L’évocation des souvenirs de cette femme et de ses incertitudes face à la mort place le lecteur au centre de ses joies, de ses désillusions, de ses angoisses. Les photographies de Régis Mathieu et quelques fables allégoriques sur des concepts aussi vastes que le bonheur ou la haine viennent ponctuer le chant, qui acquiert une valeur universelle. Julie Stanton signe une œuvre d’une grande beauté. » [Marie Dormoy]
Là-bas, l’isle aux Grues, Les Heures bleues, 2001.
Hiver 2001 Lettres Québécoises no. 104 : « Une poésie charnelle, des textes comme des envols qui reviennent vers soi toutes ailes tendues. Une réflexion, une méditation et surtout un regard tendre sur un bout de terre qui fait germer la poésie. Julie Stanton donne envie de la suivre, de marcher vers l’église au toit rouge, un livre à la main, tout en se laissant imbiber par les odeurs du fleuve et la poussée des saisons. (…) Un livre ? Bien plus. Un refuge dans un monde de cris et de folies sanglantes. » [Yvon Paré, « Il en est des lieux comme des être humains »]
La Passante de Jérusalem : Chant d’amour et de mort, Les Heures bleues, 1999.
Hiver 2000 Nuit Blanche no. 77 : « Dans cette prose poétique très dense, les souvenirs heureux côtoient la mort déjà rôdant ; les phrases sont parfois entrecoupées mais sans ponctuation excessive ; les accouplements de mots sont harmonieux, Julie Stanton parle de « l’écho de son errance », de « l’insensibilité à ce qui n’est pas lui », de ceux qui meurent chaque nuit « additionnés à l’infini. » La texture même des phrases oblige le lecteur à ralentir le rythme de sa lecture. Après deux ou trois pages, apparaît la belle reproduction intitulée Suite pour un fleuve et plus loin La Souveraine, que précèdent les mots : « L’étreinte avait l’ivresse d’un bordeaux. » Oui, c’est un beau chant, d’une simplicité très touchante, sorte de mélopée qui ne dit que l’essentiel de ces deux suprêmes réalités de la Vie : l’amour et la mort. » [Monique Grégoire]
Avril 2000 Lettres Québécoises no. 97 : « La triste aventure de l’humanité suinte des murs, bloque le passage à l’amour et à l’abandon. Chant d’amour et de mort, Kamouraska ou Jérusalem, l’appel monte avec le gonflement de la poitrine. À peine un souffle, une brise qui caresse le rideau, ou encore ce vent imbibé des neiges du Saint-Laurent, le lecteur se courbe sur la couche de la gisante qui murmure son amour comme on le fait d’une prière. (…) Grandes marées d’équinoxes qui secouent les continents en se retirant, l’écriture de Julie Stanton, à la fois charnelle et incantatoire, nous plonge entre l’extase et l’agonie. » [Yvon Paré]
05.02.00 Le Devoir : « (…) Le chant épuré de Stanton rehausse cet approfondissement de soi-même où l’agonie est le miroir d’aimer. Le registre, aussi discret qu’instable, permet à l’aspect solitaire de rejoindre la présence et l’absence qui ne s’opposent plus (…). Cette fuite devant le désir, Julie Stanton l’imprègne d’une lumière encore possible. De Kamarouska à Jérusalem, il n’y a que cette parole qui tente de résoudre un contact imprévisible. » [David Cantin]
28.09.99 Impact Campus : « Le récit de Julie Stanton est d’une profondeur désarmante. Loin d’être conventionnel, il explore toute l’émotion d’une femme qui, sachant ses jours comptés, s’adresse à l’homme qu’elle aime en attendant désespérément son retour de Jérusalem. » [Céline Boisvert]
Le Désir fantôme, roman, Leméac, 1996.
17.04.96 Radio-Canada : « C’est raconté de façon superbe, [d’] un beau tragique feutré. (…) Julie Stanton est absolue… (…) Elle est à son meilleur là-dedans. (…) Je ne saurais trop vous recommander… c’est beau, c’est splendide. Y en a beaucoup qui sont en convalescence de poésie, elles ont quitté la poésie, elles essaient de faire du roman et, très souvent, ça nous donne une écriture très hachurée, un mot à la fois. Stanton fait superbement la transition. Elle garde la capacité poétique, mais c’est fluide, c’est coulant, c’est évocateur. Je recommande ardemment, ardemment, chez Leméac, Le Désir fantôme. » [Laurent Laplante, « Indicatif présent »]
08.02.96 Radio-Canada : « Voilà un roman où le temps et l’espace sont continuellement télescopés. (…) Julie Stanton a une grande qualité, elle manie la langue absolument admirablement bien. Il y a un raffinement dans l’écriture et une subtile observation des rapports amoureux homme/femme. Et qui parle de rapport homme/femme, bien sûr, parle de non-dit dans ces rapports-là, parle de fantasme, d’angoisse, de blessure. (…) Il y a des phrases absolument extraordinaires. Écoutez celle-ci par exemple : « L’être humain est ainsi fait qu’il forge parfois son malheur en toute connaissance de cause, préférant des turbulences qui l’écorchent à un bonheur qu’il juge souvent trop plat. » Et que de vérité dans ces phrases là ! (…) Quel beau plaisir à lire. » [Serge Pallascio, « Québec express »]
03.03.95 La Presse : «Le Désir fantôme est un roman du regard. Défilent sous nos yeux la beauté des femmes, celle de l’art, celle de Venise, ville des amours exemplaires, sainteté et abjection confondues. Un regard qui pourtant voit plus loin que la beauté, jusqu’au vertige, jusqu’à la chute où telle beauté doit nous perdre, si l’affolement lié au désir ne nous en a pas tout de suite détournés, nous rejetant, misérables, en deçà de nous-mêmes. Tout cela dans une prose riche, parfois poétique, qui peut appréhender puis épouser, dans une très haute tension esthétique, non pas le mystère de l’amour, qui reste intact, mais la puissance dévastatrice des signaux qu’il inscrit dans l’œil de l’autre. » [Réginald Martel]
Miljours, roman, L’Hexagone, 1989.
Automne 90 University of Toronto Quaterly, vol. 60 no 1 : « Julie Stanton interroge l’intériorité féminine avec beaucoup de succès. En lisant ce roman, on s’aperçoit rapidement que l’intrigue sert de tremplin pour accéder à cette intériorité. (…) La dérive incarnée dans l’art et la passion est magistralement valorisée, valorisée au niveau même de l’écriture qui est ponctuée par des bribes de poèmes d’Anna Akhmatova. À l’image du tableau d’Emilie Flöge de Klimt, représenté sur la couverture, ce roman sensuel présente un hommage à la femme et à l’art. » [Pierre Hébert]
28.10.89 La Presse : « Miljours a ce quelque chose d’universel qui est la caution des grandes œuvres — La première œuvre romanesque de Mme Julie Stanton, Miljours, égare le lecteur dans un bonheur tranquille. Dans cette histoire tout onirique, le réalisme a peu à faire. La vraisemblance pourtant est sauve, car le roman est dense, efficace. (…) La mode peut-être veut la littérature autrement, c’est-à-dire facile et peu encombrée de références culturelles. Miljours est tout à fait le contraire et rien n’affiche ici la moindre vanité de la part d’un auteur qui ne feint pas l’inculture, non plus qu’il se refuse à la prose somptueuse qui convient parfaitement à la grandeur des sentiments, autrefois interdits, qu’elle détaille avec une délicatesse tantôt touchante, tantôt troublante. » [Réginald Martel]